Vous savez, j’ai cette chance de passer du temps avec mes parents, ce qui n’a pas de prix. Seule avec eux sept jours sur sept, j’en entends des choses durant les repas. En voici une qui me concerne.
Je suis la plus vieille de cinq enfants; j’ai donc été enfant unique pendant 3 ans. Lorsque je suis née, mon grand-père Henry avait un moulin à bois à St-Elzéar puis un autre à Caplan, des scieries en fait.
Papa y a travaillé pendant plusieurs années et pendant ce temps, ma mère y était la cuisinière pour le groupe d’employés.
Jusqu’à mes 3 ans, j’ai donc passé mes étés dans le « camp » où mes parents habitaient et qui servait de cuisine où venaient manger les travailleurs. Il paraît que je me faisais bien gâter par ces gens.
Mon grand-père Henry, m’aimait bien mais ce n’était pas un gros parleur même s’il avait une très belle voix. Il avait surtout une jambe de bois, ce qui a toujours été très intriguant pour nous, les petits enfants.
Un jour, maman dit que j’avais environ 2 ans car je parlais déjà pas mal (hum..), grand-papa est sorti du camp après le lunch pour retourner au moulin et est tombé dans un monticule de planches qui se trouvait à proximité des marches. Pas facile avec une jambe de bois… Parait qu’il en a lâché quelques uns de pas trop catholique et moi, qui était juste à côté, je lui aurais dit très sérieusement : « m’a ta tombé hier, pis m’a pas chiallé ». On me dit qu’il arrivait à peine à se lever tellement il riait.
Je vous le dis, et le redis, je suis privilégiée d’être ici avec eux pour quelques mois. Faudrait juste qu’il fasse un peu plus chaud. Aujourd’hui, j’ai eu de la grêle sur le chemin du retour. Mains gelées malgré mes gants de laine!!! Vivement l’été. On est supposé faire le jardin vendredi…. Ouais…
A la prochaine
xoxo
Arlette
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